Il est loin, le temps où Jean Baubérot s'interrogeait sur la mortalité du protestantisme français (Jean Baubérot, Le protestantisme doit-il mourir? Seuil, 1988).
Érodés par la sécularisation de la société française, mis au défi par une modernité qu'ils avaient eux-mêmes contribué à installer, les protestants semblaient décliner comme peau de chagrin.
Deux décennies plus tard, ce sont pourtant 20.000 fidèles des Églises de la Réforme qui se sont réjouis, à Strasbourg, dans le cadre de la manifestation "Protestants en fête" (2009), confirmant un fait social incontournable : diversifiée et rajeunie, la minorité protestante a fait mieux que se maintenir, sa part dans la population française a même légèrement progressé.